Kok Boru
Septembre 2014. Les premiers jeux mondiaux nomades sont organisés au Kirghizistan. Le hasard fait que je ne suis qu'à trois heures de route de cet évènement majeur d'Asie Centrale. Ni une, ni deux, je saute dans un Marshrutka - minibus local - pour voir ça de plus près. Ici, le folklore est au rendez-vous et les sports traditionnels de cette compétition ne dérogent pas à la règle.
Mon favori, le Kok Boru, consiste à trimballer une chèvre décapitée d'un bout à l'autre du terrain en tentant de la lancer à plein galop dans un but circulaire. Ces athlètes hors norme rivalisent d'acrobaties pour soulever les 25 kilos de l'animal à bout de bras et échapper à leurs poursuivants. Ils chutent, se font piétiner par une dizaine d'étalons et se remettent en selle dans la seconde. Les sabots martèlent le sol et les corps des bêtes s'entrechoquent dans la plus grande violence. Des nuages de poussières virevoltent au rythme des affrontements. Le sang séché des blessures cristallise la bravoure de ces surhommes.
Kok Boru
September 2014. The first World Nomad Games are organized in Kyrgyzstan. The hasard does that I'm only three hours away from this major event of Central Asia. Neither one, nor two, I jump in a Marshrutka - local minibus - to see it more closely. Here, folklore is everywhere and traditional sports of this competition do not break the rules.
My favorite, Kok Boru, consists to lug around a decapitated goat from one end to the other of the ground by trying to throw it at full gallop in a circular goal. These extraordinary athletes compete of stunts to lift the 25 pounds of the animal at arm's length and escape their pursuers. They fall, are trampled by ten stallions and snap back in the saddle in the second. Hooves hammer the ground and the bodies of beasts collide in the greatest violence. Dust clouds twirl to the rhythm of clashes. The dried blood of injuries crystallizes the bravery of these supermen.